Lieu Le Mouv’
Date Le Samedi 03 Juillet 2021
Horaire de 20h00 à 22h30
Tarif 2000 F en prévente et 2500 F sur place
INFORMATIONS au 41 15 18 (de 9h00 à 18h00)
Le Kanéka, musique endémique du pays est d’emblée une musique de fusion, de mélange et de métissage. Sa base avant tout est constituée des rythmes traditionnels kanak que sont Pilou, Boenando, Tchap, Bua, Féhoa, et autres rythmes saccadés du Grand Sud ou des Iles Bélep. Il y a également les harmonies vocales kanak ainsi qu’un certain nombre de mélodies traditionnelles. Appuyé sur ces fondamentaux, le Kanéka s’ouvre ensuite sur le Monde avec de nombreux apports extérieurs selon les artistes, + reggae avec Edou, ou + Bluesy avec Vamaley et Rock avec Bwanjep etc…
Le jeu de guitare Melanesian Folk en vogue dans les années 70 avec Béthéla etc… très marqué par le picking Country aura également beaucoup d’influences sur les arpèges guitares très présents chez les artistes de Kanéka des Iles Loyautés.
Né d’une conscience politique au début des années 80 qui visait à retrouver l’estime de soi, les créateurs kanak ont pour la 1ere fois mis les rythmes traditionnels kanak en avant et les ont habillé de diverses formes plus modernes et l’ont ainsi baptisé Kanéka.
Désormais dans la force de l’âge, le Kaneka tarde à confirmer les promesses faites à l’époque. La mondialisation, le côté désormais éphémère de la musique mette à mal ses convictions. On a l’impression que certaines orientations commerciales des producteurs des années 2000 ont fini par diluer sa force et le rendre assez fade.
Il s’agit désormais de lui redonner ces lettres de noblesses avec la mise en avant des anciens, porteurs de cette flamme originelle, susceptible de recréer une dynamique pour redonner un cap et redéfinir un cadre d’avantage porteur d’espoir, d’ambition artistique et d’impact sur la jeunesse qui construit le pays.
Il est également question de participer à ce travail de mise en valeur du Patrimoine musical du pays avec la mise en avant d’artistes de qualité mais qui sont moins diffusés auprès de notre jeunesse.
A l’affiche de cette édition :
BLUE HAU (Kanéka Folk)
Depuis une quinzaine d’années maintenant, BLUE HAU écume les scènes calédoniennes diffusant son Kaneka Folk nouvelle génération. Fiers représentants de la tribu de Hwadrilla, à Ouvéa, le groupe est devenu l’un des ambassadeurs du renouveau de ce genre, véritable patrimoine culturel identitaire qu’est le Folk Mélanésien qui a connu ses heures de gloires au milieu des années 70, précurseur de l’émergence du kaneka. BLUE HAU marche donc dignement dans les pas des anciens, reprenant les ingrédients de base – guitare en picking, ukulélé et harmonies vocales tout en y apportant une touche plus actuelle, plus Kanéka… grâce à la nouvelle génération de musiciens d’Ouvéa très influencé par l’actualité musicale des Iles des années 90 et 2000.
Blue Hau créé en 2005 par des musiciens qui ont fait leurs premiers pas bien avant, dans un groupe nommé LAKON IEN dans les années 90 à Ouvéa. D’autres anciens intègrent par la suite la formation, comme la chanteuse BISSO ADJOUHGNIOPE (la première femme kanak à avoir enregistré un album).
Pont entre jeunesse et sagesse, le groupe déploie son énergie à faire vivre sa musique, via l’organisation d’évènements, comme la Nuit de la guitare traditionnelle au Mouv’ et l’édition d’albums. En 2019, ils sortent « Okélanienne », leur 6ème opus primé aux Flèches de la musique 2020 en Folk mélanésien. Le collectif Blue Hau montre qu’il a su se renouveler au fil du temps, mettant un point d’honneur à l’ouverture et au mixage des styles, intégrant des influences kaneka, rock et divers. Un joyeux mélange pour une musique aussi variéé que les paysages d’Iaai…
MEA NEBE (Kaneka Ajië Arö)
MEA NEBE groupe originaire de la tribu de Méa sur la commune de Kouaoua fait partie de ses groupes mythiques et fondateurs du kanéka au tout début des années 90.
Adolphe Tamatoa Viriamu en est la cheville ouvrière depuis toutes ces années jusqu’à nos jours. Guitariste, chanteur, bassiste, auteur, compositeur et Voix Lead de Méa Nébé, ce groupe a accompagné les calédoniens sur les ondes de nos radios depuis maintenant 3 décennies.
Avec le groupe Kwéo de Houailou, ils avaient développé un son et une rythmique chaloupé typique de la région Ajië Aro qui s’appuie sur la cadence du rythme du pilou et une rythmique syncopé proche du ska.
Un style marqué par la guitare électrique et le bambou qui marque le rythme du Pilou et des harmonies vocales inspirées de la tradition vocale de la coté Est.
Après plusieurs albums le succès s’amplifie à travers le pays.
Concerts et tournées Pacifique se succèdent. Leur carrière prend une autre dimension avec la victoire sur le Concours « Ea Kaneka » organisé en 1995 par l’ADCK pour célébrer les 10 ans du Kaneka. Ils remportent une tournée avec la grande chanteuse béninoise Angélique Kidjo en Australie.
Ils feront la 1ère partie de Salif Keita sur le CCT en 1998.
Leurs textes abordent les problèmes de société, les richesses de la tradition avec un regard optimiste mais parfois critique de l’évolution.
Ce sera une partie de l’histoire musicale du pays qui sera sur la scène du Mouv’ ce 3 juillet.