Sur scène depuis 2001, Paul Wamo est parmi les premiers à pratiquer le slam en NC. Originaire de la tribu de Nang à Lifou, cet enfant des quartiers du grand Nouméa est d’abord un amoureux des mots et de la poésie. « La poésie c’est un moyen d’expression, certains sont tombés dans le foot, moi c’est la poésie »… Sur scène il est comme en transe, il entre dans une autre peau, peut être la sienne finalement et il dit les choses aux gens d’ici et d’ailleurs mais toujours en lien avec ici. « Monter sur scène c’est « dire » et avec le slam, tu ne peux te cacher derrière ta guitare. Lorsque je suis sur scène je suis bien car la passion m’habite… »

Les débuts sont dur car le public découvre cette nouvelle pratique et les slameurs ne sont pas très nombreux non plus. Mais depuis l’album CD/livre « J’aime les mots » sorti en 2008 bien des choses ont changé. Laurent Ottogali est apparu, Fly et Erwan Botrel aussi ainsi que le collectif Métislam avec les Siorému et autres jeunes slameurs… et le public s’intéresse de plus en plus a cette pratique. D’autant plus que Paul dit les choses tout haut et sa plume parfois au vitriol, aiguise les consciences et interpelle l’auditeur.

Sa gouaille et ses talents de conteur, ses textes en dréhu et en français ont finis par séduire un large public. Son spectacle « Shock » en 2012 remplit le Centre Culturel du Mont Dore. Il y associe le slam à la danse traditionnelle avec les danseurs du Wetr et à la danse moderne avec ceux de la Compagnie Nyan de Richard Digoué pour un long moment d’émotions. Paul Wamo a réussi, grace à sa passion, à faire du slam une discipline artistique à part entière en NC capable de tirer les larmes ou de faire rire et sourire.