La troupe du Wetr fête ses 20 ans en 2012 avec une série de spectacles et une tournée sur Avignon. Mis en place par le grand chef Sihazé, le Wetr regroupe des danseurs venus de tout le district. Après un travail de collecte du patrimoine dansé et chanté sur toute l’ile, ils mettent en place une œuvre qui jusqu’à présent n’a jamais déçu les amateurs comme les touristes. Les tenues sont toujours soignées jusqu’au détail et chaque prestation est empreinte de beaucoup de solennité. Le répertoire des chants, de rythmes et de mélodies de Dréhu associés aux pas et aux figures parfois ancestrales parfois modernes, la discipline quasi spartiate et la puissance guerrière dans l’interprétation font que leur renommée a dépassé notre récif.

Troupe de dance traditionnelle kanak créée dans les années 90 sur Nouméa à l’initiative de la Province sud avec Tim Sameke (ex Wetr) comme premier chorégraphe. Pour l’accueil des touristes au départ, la troupe a su étoffer son offre avec des créations contemporaines et des albums de musique tradi/dance qui ont rencontré un énorme succès avec en particulier la reprise de Guréjélé  » Waipéipégu » qui a fait le tour du pacifique. Wécéca et Tim Sameke ont beaucoup contribué durant ses années au retour au premier plan de la guitare traditionnelle qui est redevenu incontournable de nos jours dans le kanéka. De plus ils ont su se montrer novateurs en intégrant des programmations très dancy à un répertoire plus classique. De nombreux danseurs kanak y sont passés et y ont fait leurs classes avant de voler de leurs propres ailes comme Richard Digoué.

Talahaulogo veut dire « messager » en wallisien et le messager de la musique c’est Atélémo Laualiki le leader de ce groupe depuis 20 ans maintenant. Sa première K7 c’était en 1992. Très rapidement il se fait connaitre auprès de la communauté de l’archipel et également d’ici.

Se situant essentiellement dans un registre traditionnel au départ, il fait évoluer doucement sa musique en y incorporant des apports extérieurs tel un chef cuisinier du terroir mais ouvert sur les techniques nouvelles. Très intéressé par le travail de Saoulo Kolotolu et du groupe Tama, il en devient le chanteur au début des années 2000. Tama c’est la fusion du rythme guerrier qu’est le Soamako avec des influences musicales extérieures telles que le reggae ou le funk et le rock. C’est là qu’il prend conscience de l’importance de cette richesse culturelle du Pacifique et qu’il décide d’en faire son cheval de bataille.

L’île de Tiga (Toka Nod) est réputée en Nouvelle-Calédonie pour la qualité de ses chants et de ses danses traditionnels. MELITA’S est originaire de cette petite île qui compte quelques centaines d’habitants. Aux Iles Loyautés, le problème le plus crucial que les hommes ont toujours eu à gérer est celui de l’approvisionnement en eau potable. La tradition orale de Tiga nous raconte que jadis 2 guerriers partirent explorer les cavernes de l’île à la recherche d’une source, ils en revinrent avec un chant… Depuis ce jour il n’y a pas d’eau à Tiga par contre on y trouve la meilleure chorale du pays et de la région. Cette légende est le fondement, le socle sur lequel MELITA’S évolue depuis les années 70.

1975 pour la musique kanak marque une étape décisive, puisque l’on voit cette année, pour la première fois, un groupe mélanésien entrer en studo et enregistrer un album qui dès sa sortie connaitra un succés énorme et inattendu. Béthéla entamait ainsi une longue carrière. Composé de Rial, Lexys et de Sonolor, la guitare traditionnelle de Béthéla faisait soin entrée dans les foyers calédoniens. Ce style si particulier est pratiqué avec une ou deux guitares acoustiques, un ukulélé et plusieurs voix qui évoluent dans un registre assez aigu. Des textes qui abordent la nostalgie des temps passés, la « vie-jeunesse » à la tribu.